Spectacles et cirque

Plongez dans l’histoire enchantée d’un port où tanguent les bateaux et les cœurs des marins. Partez à la rencontre d’une petite sirène qui rêve elle aussi d’embarquer, portée par l’amour et le goût de l’aventure. On n’est plus tout à fait chez Andersen, et franchement pas chez Disney dans cette fabuleuse création sur l’émancipation menée tambour battant par le Collectif Ubique. Laissez-vous hameçonner !

Ils sont trois, sur trois chaises, mais vous font voyager comme jamais : conteurs, comédiens, musiciens, experts de la vanne… ils donnent vie à une odyssée palpitante. Le rythme est effréné comme dans un dessin animé ! Le théorbe, l’alto, le chant et de mystérieuses percussions virevoltent entre musiques traditionnelles et baroques. La réécriture du conte est aussi drôle qu’émouvante, ensorcelante et sensible… de quoi faire chavirer petits et grands !

Mêlant jeu et théâtre d’objets, ce spectacle nous plonge tout en douceur dans un récit d’un bout à l’autre de l’enfance, d’un côté à l’autre du monde. On y suit l’itinéraire de Nour, une jeune fille qui se lance vers un avenir meilleur comme on se jette dans la gueule du loup. Elle grandit à mesure qu’elle avance alors que sa valise rapetisse jusqu’à ne plus être qu’une toute petite boîte, à ouvrir un jour… qui serait enfin heureux !

Nour traverse des pays et des frontières, affronte la dureté des hommes. Son épopée est ponctuée de dangers et d’épreuves, mais aussi de l’image de Youmna, celle qui l’a élevée, de ses mains qui parlent toutes les langues, de son odeur qui soigne toutes les peines… La compagnie Infini dehors s’est inspirée du texte poignant d’Estelle Savasta. Seule en scène, Natacha Dubois dialogue avec une multitude d’objets qui l’accompagnent dans sa migration, figurent les mois et les kilomètres qui passent, le déchirement d’un pays que l’on quitte, la rencontre d’une terre qui accueille. Un spectacle juste et doux, qui se place à hauteur d’enfant pour aborder la difficile question de l’exil avec une tendre humanité.

Téléportez-vous le temps d’une fête électro cosmique dans un monde meilleur ! Héritage est une invitation au dancefloor avec les DJ Show Set aux commandes. Un spectacle décalé pour danser et rire, à coups d’électro, de musique, de dessins animés, de films célèbres. Petits et grands, entrez dans la danse !

Si l’on devait transmettre la mémoire de l’espèce humaine au-delà des galaxies, que choisirait-on ? Si la danse, la fête, l’art de s’amuser sans se juger étaient le propre de l’Homme ? Telle est la mission de deux cyborgs humanoïdes qui dérivent avec leurs machines dans une capsule intersidérale pour transmettre le plus explosif des héritages, celui d’une bamboche intergénérationnelle, électrique en diable et simplement irrésistible !

Zip Zap Circus, ce sont dix jeunes circassiens, autant de musiciens-chanteurs dont l’engagement en faveur d’un cirque social n’a d’égal que le talent. Ensemble, ils offrent une célébration colorée de la diversité de l’Afrique du Sud, terriblement vivante, dynamique et moderne. Et si les prises de risque font parfois frémir, leur maîtrise fascine et leur enthousiasme contamine à tout-va !

Moya, en zoulou, c’est l’esprit, l’âme, le vent, c’est la richesse de l’individu, son moteur qui le pousse au meilleur de lui-même. Et nul doute que ces jeunes artistes, spécialistes du trapèze, des équilibres, du jonglage ou de la roue Cyr, sont galvanisés par cet élan puissant. Prouesses aux sangles aériennes, portés étonnants, échanges de balles en cascade alternent avec les chorégraphies caractéristiques d’Afrique du Sud : pantsula, gumboot… La troupe affi rme le triomphe du collectif sur l’adversité dans un spectacle à l’énergie débordante, traversé par la richesse de toutes les cultures du pays… comme un hommage vibrant aux rêves d’harmonie de Nelson Mandela.Ils sont trois, sur trois chaises, mais vous font voyager comme jamais : conteurs, comédiens, musiciens, experts de la vanne… ils donnent vie à une odyssée palpitante. Le rythme est effréné comme dans un dessin animé ! Le théorbe, l’alto, le chant et de mystérieuses percussions virevoltent entre musiques traditionnelles et baroques. La réécriture du conte est aussi drôle qu’émouvante, ensorcelante et sensible… de quoi faire chavirer petits et grands !

Radio Live, c’est d’abord une série radiophonique, portée par Aurélie Charon et Caroline Gillet, donnant à entendre les témoignages d’une jeunesse engagée à travers le monde. Et puis l’envie d’offrir une forme scénique à ces récits de vie, faisant dialoguer images documentaires et paroles en direct. Vivantes rassemble trois jeunes femmes qui vivent ou ont vécu la guerre en Syrie, en Bosnie et en Ukraine.

En dix années, Radio Live s’est déployé en une multitude de formes, à la fois portrait de générations et conversation ininterrompue autour de l’engagement et de la transmission des vécus. Ce nouvel épisode, collectif et féminin, est traversé par les souvenirs et les traces de la guerre. Chaque soir, la musicienne Emma Prat en live et de nouveaux témoins sont invités à rejoindre les participantes, permettant au récit de se renouveler dans la fragilité et la vérité de l’instant. Un théâtre puissant, où la parole et l’image entrent en résonance avec le réel.

Après Maputo-Mozambique, Thomas Guérineau poursuit l’exploration d’un jonglage aussi visuel que musical. Il réunit ici six femmes maliennes, basketteuses, chanteuses ou danseuses, dans un ballet singulier où se mêlent les rebonds, les voix et les corps. Une expérience unique à partager en famille !

Frappant le sol, filant de main en main, battus par des baguettes, frottés ou roulés… les ballons de basket deviennent de véritables percussions en mouvement. Six talents unis pour jouer cette partition chorale virtuose font résonner chants polyphoniques, rythmes et danse. La pièce se déploie comme un voyage à la rencontre des sonorités de l’Afrique de l’Ouest. Une invitation à se laisser envoûter par les mouvements hypnotiques des balles ricochant à l’infini.

Les 7 Doigts de la main, reconnue comme l’une des compagnies emblématiques du cirque contemporain québécois, revient à Bonlieu pour notre plus grand bonheur. Fidèle à sa pratique d’un cirque théâtralisé éblouissant, elle précipite l’histoire de Roméo et Juliette dans l’arène d’une confrontation sportive.

Sur un terrain partagé, deux équipes sont réunies par le sport, prêtes à en découdre dans une joute à la régulière. Mais il suffit que l’amour mette son grain de sel pour que la rivalité devienne jalousie, que l’enthousiasme du match vire à l’affrontement. Le collectif déploie alors toute sa démesure pour aller encore un peu plus haut, un peu plus loin, flirtant sans trembler avec le risque. Troquant les épées contre les agrès du cirque, un camp contre l’autre file la métaphore du duel, toujours plus virtuose, gonflé par l’audace des protagonistes. Toutes les disciplines se réinventent en d’inédites prouesses, célébrant aussi les sentiments des amants maudits de Vérone lors d’instants de grâce simplement magiques. La troupe québécoise fait une nouvelle fois preuve d’une inventivité et d’une humanité infinies !

Alice Laloy, scénographe à la créativité sans bornes, invite ici les jeunes spectateurs à participer à une expérience théâtrale hors du commun. Au son des guitares électriques, un trio farfelu de techniciens bourrus, tatoués et chevelus s’affaire et installe les éléments d’une scénographie renversante. Ici, tout se transforme et tout se crée, pour le plus grand bonheur des enfants qui trouvent petit à petit leur place dans cet espace qui évolue, de surprise en surprise.

Les trois compères, un brin patibulaires et tout de cuir vêtus, métamorphosent le plateau nu en un étonnant cocon coloré et moelleux. Les spectateurs sont invités à participer au joyeux chantier de construction, alors que les couleurs envahissent la scène. Les gros durs et les tout-petits s’apprivoisent peu à peu, la fête va pouvoir commencer. Jouant avec un plaisir espiègle entre l’envers et l’endroit, le visible et le caché, ce spectacle étonnant prend les idées reçues à rebrousse-poil. C’est joyeusement délirant, plein de tendresse et… poilant !

Pièce fascinante et subtile, révélation de la dernière Biennale de la danse de Lyon ! Le mycélium est le vaste réseau souterrain tissé par les champignons pour échanger des nutriments. Christos Papadopoulos, toujours très influencé par l’organicité de la nature, transfère la vitalité de ces influx dans les corps du Ballet de l’Opéra de Lyon. Les vingt danseurs magnétiques évoluent au rythme des vibrations sonores du compositeur de musique électronique Coti K. et démontrent une nouvelle fois l’excellence de leur talent.

On assiste, fascinés, à cette transe pulsatile, où le tout rejoint l’unique et l’unique le tout. À partir de micromouvements, de décalages de rythme, de structures répétitives, les danseurs – influencés par l’univers sonore – se connectent par une infinité de terminaisons invisibles, à l’image des ramifications du mycélium. Une œuvre d’une beauté plastique hypnotique, qui nous parle de l’impalpable et de l’essentiel : l’écoute des autres, l’écoute du monde… à l’unisson !

Spectacle après spectacle, Marion Siéfert pose son regard sur une jeunesse en construction dans un monde adulte trop âpre. Elle convoque diverses références allant de la pop culture aux mondes numériques en passant par le cinéma de genre. Son héroïne a treize ans, elle s’ennuie dans une famille banale, où les problèmes d’argent sont étouffants. Les jeux vidéo lui offrent un terrain de jeu plus vaste que son existence… qui la conduira beaucoup plus loin qu’il n’aurait fallu…

L’avatar que Mara s’est choisi dans un role play – jeu en ligne où des dizaines de personnes créent ensemble une narration en temps réel – tombe sur celui d’un homme plus âgé. Il l’entraîne vers Daddy, un jeu beaucoup plus périlleux, lui promet la réussite et la comble de skills (compétences et cadeaux propres à ces jeux), à condition qu’elle s’en remette complètement à lui. Progressivement la vie réelle s’efface au profit d’une fiction où tout s’achète et se monnaie, où tout est possible, y compris le pire. Marion Siéfert emmène le théâtre sur un terrain qui lui est peu commun et trouve dans les mondes virtuels l’inspiration pour créer un univers vertigineux avec les seuls artifices de la scène. Une plongée vivifiante portée par une distribution remarquable, parfois très drôle, à la rencontre de la jeunesse d’aujourd’hui et de ses démons.

D’Australie provient une audacieuse nouvelle vision du cirque contemporain, dont les acrobates de Circa sont les meilleurs ambassadeurs. Ici, point de décor et peu d’agrès, ce sont les corps qui font le show ! Dans une chorégraphie inventive, enlevée et hautement virtuose, le collectif repousse ses limites physiques et élève l’art du porté à son apogée. Un spectacle haletant, d’une énergie folle, à savourer à tout âge !

Inspiré d’un podcast sur la danse classique, Humans 2.0 rend hommage aux femmes, aux hommes et aux corps dans toute leur force symbolique et athlétique. Les prouesses acrobatiques se passent de tout attirail scénographique, accompagnées simplement d’un trapèze, d’une corde ou de cannes d’équilibre, qui donnent d’autant plus d’ampleur à la performance. À terre comme dans les airs, c’est d’une poésie à couper le souffle !

Dérouler, coller, couper, recoller… Entre les mains de trois chanteuses-danseuses-marionnettistes-comédiennes, le scotch est la matière première d’une performance ludique et graphique. Tout en chuchotant une comptine rock, les trois artistes déroulent indéfiniment leur ruban adhésif, tracent des lignes horizontales ou verticales pour dessiner dans l’espace et offrent aux tout-petits une expérience réjouissante !

Elles se construisent des cabanes ou des compagnons de jeu en déchirant, tordant, arrachant le papier collant. Parfois, le scotch les dépasse et les emmène un peu plus loin que prévu, dans la joie de l’insoupçonné, à l’écoute de l’imprévisible. Parfois aussi, il aide à recoller les morceaux entre les unes et les autres. L’imaginaire des enfants est sans cesse sollicité pour trouver le meilleur tracé. Ils découvrent qu’on peut aussi se tromper et tout casser pour recommencer ailleurs… en mieux ! Une aventure ludique aussi adhésive que philosophique !